Ochiai : "Je ne comprends pas l'urgence"

Le PDG d'Index Corporation , Masami Ochiai a déclaré hier qu'il étudiait la manière de répondre aux exigences de la DNCG pour valider la montée en L1 du GF 38, dont Index est l'actionnaire majoritaire.
Les Japonais ne sont pas adeptes de la méthode forte. Mais face aux demandes de la DNCG, Masami Ochiai s'est voulu clair et sans détour, martelant un même message à tous ses interlocuteurs hier : "Je vais étudier avec toutes les personnes concernées, notamment les dirigeants du club, la façon dont on peut procéder pour répondre à cette situation", a déclaré M. Ochiai depuis Tokyo, ajoutant que des décisions seront prises "cette semaine".

"Nous avons toujours honoré nos engagements"
Jeudi dernier, la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de football professionnel (LFP) a mis en délibéré au 11 juin sa décision de valider l'accession du GF38 en Ligue 1, en demandant au club de verser un engagement au budget, pris en début de saison, d'un montant de 7 M€.
Le PDG d'Index a fait part de son incompréhension, rappelant que sa société avait jusqu'à présent toujours honoré ses engagements financiers. "Ça fait quatre ans que tous les ans, on rajoute un milliard de yens (7 M EUR) pour soutenir le club", a souligné M. Ochiai. "On le fait car notre philosophie n'est pas de gagner de l'argent mais d'être une société qui pense au développement et à la croissance de ses différentes activités", dont fait partie le GF38, a-t-il ajouté.
Nous ne vendrons pas"
"Cette année, il faut verser d'un seul coup un milliard de yens. On nous somme de renflouer les comptes, je ne comprends pas pourquoi on est placé dans cette situation d'urgence", a-t-il poursuivi, alors même que 4 des 7 millions auraient suffi pour assurer les besoins en trésorerie du GF38 selon une source proche du club.
Le PDG a, lui, une nouvelle fois catégoriquement exclu tout projet de vente du GF38, s'étonnant de la récente propagation de "rumeurs" autour des difficultés financières du club et de son actionnaire. "S'agissant d'une vente du club, la probabilité est égale à 0, nous n'en avons nullement l'intention", a assuré la direction d'Index.

Qui rentrera dans le capital ?
M. Ochiai a ajouté qu'il se réjouissait de la montée de Grenoble en L1 depuis son nul contre Châteauroux (0-0) le 12 mai, et qu'il étudiait la possibilité de venir en France. Reste qu'il n'avait pas jugé utile de se rendre jeudi dernier à la DNCG.
Index n'exclut cependant pas d'accueillir d'autres investisseurs au capital tout en souhaitant garder son rôle de premier actionnaire. Si un pool d'actionnaires rhônalpins se tient prêt à entrer dans le capital à hauteur de 40%, les Japonais n'écarteraient pas l'idée de leur côté d'une ouverture du capital à d'autres sociétés nippones.
"Si ça peut apporter quelque chose de positif au club, nous ne rejetons pas l'arrivée de nouveaux actionnaires", a déclaré M. Ochiai, ajoutant n'avoir "pour l'heure aucune discussion concrète sur ce plan". Ça devrait être le cas très rapidement. Car aujourd'hui, le GF38 suscite la convoitise.