Mazé : "Des tas de gens se manifestent pour investir"

Le président délégué du Grenoble Foot 38, présent jeudi lors du grand oral devant la DNCG, souhaite que les choses s'accélèrent.

Index est obligé de verser les 7 millions d'euros avant le 11 juin, à midi. Quel est votre sentiment ?


"C'était la garantie déjà exigée, mais la DNCG a avancé la date. Pour autant, je trouve qu'aujourd'hui, les choses ont le mérite d'être claires. Il faut trouver l'argent et faire un virement unique. Auparavant, il pouvait s'agir de virements successifs, maintenant, ce n'est plus le cas."

Mais cette somme aurait pu être réglée plus tôt, non ?


"Bien sûr, une partie au moins aurait dû être versée, on ne devrait pas en être là aujourd'hui."

"Une ouverture du capital jusqu'à 40 ou 45%"
Vous ne cachez pas votre volonté d'une ouverture de capitale non plus...


"Notre actionnaire unique vit une période difficile, en étant secoué en Bourse. Et le problème, c'est qu'on ne dépend que d'un seul interlocuteur. La preuve, jeudi, la DNCG était obnubilée par Index. Moi, je défends un actionnariat multiple, pour plus de tranquillité. Index veut rester majoritaire et c'est normal, mais il pourrait y avoir une ouverture du capital jusqu'à 40 ou 45%. Cela va dans le sens d'un projet très cohérent. Mais nous attendons l'accord des Japonais."

Ce fait retarde-t-il les projets pour la saison prochaine ?


"C'est embêtant pour la vie du club, au niveau du recrutement, de la campagne d'abonnements. Cette dernière devait commencer cette semaine, mais on n'a pas pu le faire. Disons que ça continue, mais on est bridé. C'est une préparation altérée."

Quelles sont les relations que vous entretenez avec Index, votre actionnaire majoritaire ?


"Est-ce que c'est un problème de culture ? Oui et non. Il semble que nous n'avons pas la même notion du développement du club. Sur le capital du GF38, les appréciations sont d'ailleurs différentes. D'après moi, il faut des Français en cas d'ouverture du capital. Mais je souhaite qu'Index reste majoritaire."

"La balle est dans le camp d'Index"
Pensez-vous que la somme due par Index puisse ne pas être honorée, avec à la clé une relégation ?


"Non, je n'y pense pas, même si nous sommes bien obligés d'avoir en tête toutes les éventualités. En cas de relégation, nous ferions appel, mais c'est une autre chose. Des tas de gens se manifestent aujourd'hui pour investir. La balle est désormais dans le camp de l'actionnaire principale."

Mais l'actionnaire n'est peut-être pas l'unique responsable de ce trou dans le budget ?


"Cette somme, ce n'est pas un engagement pour boucher un trou, mais un engagement au budget en début d'année. On prévoit cette somme qu'Index s'est engagé à fournir. On la compte dans les recettes. Mais comme celle-ci n'a pas été versée, il y a aujourd'hui ce trou. En dehors de tout ça, il n'y a pas de problèmes financiers. L'idéal aurait été que l'argent soit ventilé tout au long de l'année."

Avez-vous l'impression que les exigences de la DNCG étaient plus élevées cette saison ?


"L'année dernière, les 5 millions qui manquaient à l'appel sont arrivés en juillet, ce qui n'a pas empêché le GF38 de passer en juin. C'est bien la preuve d'un lobbying et d'une hypermédiatisation. Et puis la Ligue 1, c'est aussi plus drastique."

Restez-vous optimiste quant à la suite de cette histoire ?


"Je le suis. On monte en Ligue 1, c'est la première fois depuis 45 ans. Il faut être intelligent, se mettre autour d'une table. Ce n'est pas pensable qu'on ne monte pas..."