David Jemmali : "Il me fallait un peu de piquant"

par La Rédaction du DL | le 30/07/08 à 08h35

Vingt-quatre heures après Daniel Moreira, prêté un an par Rennes, le GF 38 a enregistré hier la signature pour deux saisons de David Jemmali, l'ancien défenseur bordelais.

Pourquoi avoir choisi Grenoble?
"En fin de saison dernière, j'ai éprouvé le besoin de souffler et de décompresser. Des clubs m'ont appelé et j'ai eu beaucoup de premiers contacts. Mais, sur la durée, j'ai ressenti que l'intérêt le plus marqué provenait de Grenoble."
L'intérêt de Marseille ne vous a-t-il pas fait hésiter ?
"Non, pas du tout. Même si j'aurais pû m'y retrouver en allant à Marseille pour jouer le rôle de doublure. Mais j'ai senti plus de conviction dans les propos du coach ici. Au départ, j'étais ouvert à tout. J'ai même discuté avec des clubs de Ligue 2 comme Reims ou Bastia. Au final, que ce soit au niveau des ambitions ou de l'aspect financier, c'est dans la proposition grenobloise que je me suis le mieux retrouvé. Il y a eu aussi Laurent Batlles qui a fait beaucoup pour ma venue. Comme moi, il est de Toulouse et on se connaît depuis tout petit. Cela a joué."
Vous quittez Bordeaux, un club qui a lutté pour le titre de champion de France la saison dernière, pour rallier Grenoble, un club appelé à se battre pour le maintien...
"Je ne vois pas la chose ainsi. Je retiens, avant tout, le fait que je quitte un club pour lequel je me suis battu durant onze années. Après, la bataille pour le maintien, j'ai déjà connu ça avec les Girondins et à Cannes. J'aime me bagarrer pour atteindre des objectifs. Lors de la fin de mon aventure à Bordeaux, je sentais le besoin d'un changement et je ne prenais plus trop de plaisir. Il me fallait un peu de piquant !"
Avez-vous une préférence quant à votre positionnement ?
"J'ai toujours clamé que je préférais jouer à droite. Mais je sais qu'à ce poste, je ne peux plus faire les mêmes montées qu'il y a sept ou huit ans. Je me suis donc fait à la place d'axial. De toute façon, le meilleur jouera. Il faut une concurrence saine."
Quand pensez-vous pouvoir disputer votre première rencontre sous le maillot grenoblois ?
"Je ne suis pas encore prêt, il faut que je me mette en route. J'ai forcément un peu de retard. Je ne veux en tout cas pas aller plus vite que la musique. Je me suis, jusqu'ici, préparé avec des copains, à ma sauce. J'avais avant tout besoin de souffler après le rythme de compétition soutenu que j'ai connu ces dernières années avec la sélection tunisienne. J'ai découvert le vécu d'un international à 31 ans et forcément, mentalement et physiquement, on ne réagit pas comme en étant plus jeune."

Propos recueillis par Bilel GHAZI et Jean-Benoît VIGNY