Après une montée miraculeuse, le GF38 a failli être renvoyé en L2 par la DNCG. La menace n’est plus qu’un mauvais souvenir mais a fait perdre un temps précieux au club isérois qui aborde des retrouvailles délicates avec l’élite
Le Stade des Alpes devait servir d’écrin au renouveau de Grenoble et le propulser à terme vers la Ligue 1. Le club isérois n’aura pas attendu longtemps les effets miracles de son enceinte flambant neuve. Six mois après son inauguration, le stade le plus moderne de l’Hexagone va découvrir l’élite, début août. Et le GF38 avec. Né en 1997 de la fusion de Norcap et de l’Olympique, le Grenoble Foot 38 n’a pas encore connu le plus haut niveau français. Et la capitale dauphinoise en est sevrée depuis 45 ans. A l’époque, l’ancêtre du club
actuel avait fait l’ascenseur. Les Grenoblois des années 2000 rêvent bien sûr d’un voyage
en L1 sans retour. Mais l’opération maintient, seul objectif raisonnable pour les promus miracles qui ont coiffé Troyes l’an passé, s’annonce délicate. Grenoble a perdu un temps précieux lors de cette intersaison. Le temps pour l’actionnaire japonais de rassurer la DNCG qui, faute de garantie, avait prononcé la rétrogradation administrative du club.
Savant mélange
Ce spectre écarté, il a fallu aussi s’assurer de la continuité du staff. Mehmet Bazdarevic, l’homme de la montée, était annoncé au Mans. Il est finalement resté dans l’Isère. Mais pour l’heure, il n’a pu attirer qu’une recrue -le Serbe Rendulic- alors que Paillot (Lyon) et Touré (Lille), les deux joueurs prêtés l’an passé, sont repartis. Pour l’essentiel, le GF38 a débuté sa préparation avec le même groupe. Mais celui-ci était déjà limité l’an passé, relève le coach. Il faudra le compléter. Un chantier moins vaste que celui du stade. Mais Grenoble doit s’y atteler en conservant la recette de l’an dernier : un savant mélange d’expérience derrière (Wimbée, Flachez) et de jeunesse affamée devant (Dja Djedje, El Moubarki).
Suffisant ? Premiers éléments de réponse en août avec un premier déplacement à Sochaux suivi de la réception de Rennes, premier hôte de L1 du Stade des Alpes, puis d’un derby inédit à Lyon. Grenoble devra rebondir très vite pour réussir le grand saut.
Patrice CAMPO. (
lepetitjournal.com ) mercredi 2 juillet 2008