Le défenseur central grenoblois va retrouver l'Olympique Lyonnais et la pelouse du stade Gerland samedi soir. Là où il débuta sa carrière professionnelle il y a 16 ans.
Pour peu, Gerland lui ferait souffler les bougies samedi soir. Car pour ce premier derby de la saison (en attendant celui entre l'OL et Saint-Étienne le 31 août), Maxence Flachez retrouvera la pelouse rhodanienne, celle où il fit ses premiers pas en Ligue 1 face à Marseille (2-2). Le talentueux milieu de terrain grenoblois Sofiane Feghouli ne marchait pas encore, c'était il y a 16 ans, quasiment jour pour jour, le 29 août 1992.
"J'ai vu Lyon se construire"
Des souvenirs de son passage sur les bords du Rhône, Maxence Flachez en a conservé à la pelle. Lyon, départ de sa carrière, prémices d'une aventure qui le conduira d'ici peu au chiffre symbolique des 500 matchs professionnels (492 avant cette rencontre). Lui qui, en provenance de Manival, pointa le bout de ses crampons au même moment où un jeune patron ambitieux débarquait à la présidence d'un club qui pataugeait en D2, à des années lumières de la machine à gagner qu'est aujourd'hui l'OL. Un certain Jean-Michel Aulas. "J'ai vu le club évoluer, se construire", précise le défenseur grenoblois, de retour sur ses terres natales depuis la saison dernière. Lui n'a pas goûté aux premiers succès olympiens. Les chemins se sont séparés juste avant, "l'année où nous terminons seconds derrière Nantes (2001). C'était le début de l'aventure, le club commençait à promouvoir une autre politique de recrutement, avec Olmeta ou Amoros. Si je regrette d'avoir quitté Lyon avant la belle épopée ? La question pourrait planer mais je ne regrette rien." Lyon débutait son ascension et lui grimpait les marches à son rythme. Une par une.
"Là-bas, j'ai effectué ma formation, je suis arrivé à 15 ans dans ce club. Lyon, c'est le foot, les copains, ma femme que j'ai rencontrée à cette période... Toutes ces choses qui ont permis d'être ce que je suis" avoue Flachez, qui formait l'année dernière avec l'arrière-garde alpine la défense la plus hermétique de Ligue 2. Lyon, club à part dans sa carrière, sans avoir toutefois raflé à Sochaux le monopole du coeur. "J'ai passé huit ans à Lyon, dont 4 ans d'apprentissage. Sochaux, c'est différent. Il y a les trophées (Coupe de la Ligue en 2004) et huit saisons pleines."
"Nous, les promus leaders, qui allons défier le voisin lyonnais..."
Alors son retour chez les Gones, Maxence Flachez ne l'appréhende pas forcément. Pressé d'en être tout simplement, pour ce qu'il considère comme "la dernière occasion de jouer face à Lyon." Un baroud d'honneur sur ses terres d'apprentissage, qu'il espère pouvoir effectuer malgré le choc reçu face à Rennes dimanche dernier (ligament du genou). "C'est sûr que je serais vraiment déçu de ne pas participer à ce match, surtout avec ce statut de leader. Nous les promus qui allons défier le voisin lyonnais..." Trop de raisons pour qu'il n'en soit pas, samedi soir. Histoire de boucler la boucle, 16 ans après son premier match de Ligue 1 sur ce même stade. En avance, joyeux anniversaire.
Benoît LAGNEUX