Maintien : La stat qui rassure Grenoble

Depuis l'instauration de la poule unique en Ligue 2, 27 clubs promus sur 40 ont réussi à se maintenir. Un chiffre porteur d'espoirs pour le GF 38.
67,5% de réussite. Un taux à même de tendre vers l'optimisme Grenoble, qui a échoué lors de ses premières tentatives de maintien dans l'élite, en 1961 et 1963. "Ça me rassure un peu", souligne d'ailleurs Mécha Bazdarevic, l'entraîneur du GF 38, lorsqu'il prend connaissance de cette statistique: depuis l'instauration de la poule unique en Ligue 2, 40 clubs sont montés au niveau supérieur et 27 d'entre-eux ont réussi à préserver leur place.
Batlles: "Se serrer les coudes dans les moments difficiles"
Laurent Batlles a connu cette réussite lorsqu'il jouait à Toulouse en 1997-98. "On ne peut pas comparer les clubs et les époques mais il faut énormément se serrer les coudes dans les moments difficiles", lâche-t-il. Un atout potentiel pour Grenoble dans sa lutte pour le maintien. "Le club surfe sur la montée au niveau de l'ambiance, ajoute Batlles. Le groupe vit bien, même si tout le monde nous voit dans la charrette. Il faudra afficher sur le terrain ces qualités d'abnégation et de solidarité."
La solidarité qui avait permis à Guingamp de garder sa place en L1 durant deux ans, avant de replonger. Daniel Moreira se souvient de cette période. "On ne lâchait rien, on n'avait pas d'états d'âme et la réussite était en notre faveur, rappelle l'attaquant international. Mais la dernière saison, il y a eu moins de cohésion entre les joueurs." Pour une sanction immédiate, la descente.
Wimbée sur le podium avec Lille
Une rétrogradation vécue par Grégory Wimbée au terme de la saison 96-97 avec Nancy. L'actuel capitaine grenoblois évoque la mauvaise entame de championnat et l'absence de réussite du club nancéien cette année-là. "On a connu un début catastrophique, avec une première victoire lors de la 13e journée seulement. Lors des matches retour, cela a été un peu mieux, on a pris 25 points." Mais le mal était fait, d'autant qu'avaient été programmées quatre descentes, en raison du passage de la Ligue 1 à 18 clubs. "En plus, on n'avait pas été chanceux", ajoute Wimbée, qui vécut le scénario inverse avec Lille en 2000-01. "On a pratiquement accompli toute la saison avec l'effectif de la Ligue 2 et on a eu une réussite insolente". Une incroyable troisième place, synonyme de tour préliminaire en Ligue des champions pour le promu nordiste. "On est monté avec un super coach (Vahid Halilhodzic) et un groupe formidable, insiste Grégory. Humainement, c'était vraiment extraordinaire, je n'ai jamais connu ça." Une expérience à même d'inspirer le GF 38 dans sa découverte de l'élite et des difficultés inhérentes à cette accession. "Il faudra être costaud pour tenir le coup, surtout mentalement", pronostique Wimbée.
Bazdarevic: "Disputer 38 matchs de coupe"
A l'opposé, Bazdarevic a vécu la galère d'Istres en 2004-05. "On était peut-être plus riches que Grenoble mais il n'y avait rien d'autre pour donner quelques garanties sur le maintien. On ne sentait même pas l'envie des dirigeants", après une montée inespérée pour le club provençal, distant de Marseille de 40 km seulement. "C'est pour ça que j'ai vite arrêté", dès la trêve, rappelle Mécha, qui entend par contre se battre jusqu'au bout cette saison. En faisant appel aux qualités de travailleur de ses joueurs, à l'envie de revanche de certains et à l'orgueil d'un groupe que beaucoup voit retourner aussi vite en L2. Histoire d'afficher les "ressources mentales" nécessaires afin de "disputer 38 matchs de coupe".
par La Rédaction du DL | le 04/08/08 à 05h01